Le muret en parpaing est principalement utilisé pour les clôtures. Mais il peut aussi servir pour d’autres projets d’aménagement extérieur (bac à fleurs, bassin…).
Découvrez les grandes étapes de construction d’un muret en parpaing. Et obtenez le coût de sa construction, chiffré par un professionnel.
Prix pour construire un muret en parpaing
Le prix pour construire un muret en parpaing est de :
- 40€ par m2 pour l’assemblage des parpaings
- 50 à 75€ par mètre linéaire pour la fondation
Rapporté à différentes hauteurs, le muret revient à :
Hauteur du muret | Prix au ml |
50 cm | 65 à 78€ |
1 m | 90 à 115€ |
1,5 m | 115 à 150€ |
NB : le prix inclut les frais de main d’œuvre. Toutefois, il ne tient pas compte des éléments décoratifs (crépis, couvertine, etc.) ni des traitements spéciaux (hydrofuge, drain, etc.).
Les postes de coûts liés à la construction du muret :
Voici les frais auxquels vous pouvez vous attendre :
Poste de coût | Prix (€) | Description |
Assemblage des agglos | 40€/m2 | Temps d’assemblage : 13 agglos / heure. |
Mortier pour agglos | 2,5€/m2 | Sable et ciment pour mortier d’assemblage |
Excavation à la pelleteuse (fouilles) | 100 à 200€/jour | Location d’une pelleteuse |
Ferraillage type semelle filante | 10€/m | Inclut la fourniture et la pose |
Béton pour la fondation | 100 à 130€ /m3 | Livraison par une toupie béton |
Crépi | 38 à 100€/m2 | Coût variable en fonction de l’enduit (monocouche, traditionnel) et de la finition (taloché, gratté, etc.) |
Comprendre les étapes de construction d’un mur en parpaing
Voici comment construire un mur en parpaing :
#1 : L’implantation du mur
Tout d’abord, on commence par délimitez la zone ou l’on souhaite implanter le mur.
Pour cela, on peut utiliser deux piquets reliés par un cordeau.
On prendra soin de s’assurer que le mur reste en limite de propriété : cela est valable pour le mur comme pour les fondations !
En effet, les fondations doivent également rester « chez vous » !
#2 : L’excavation des fondations
Lorsque l’on construit un muret en parpaing, on met systématiquement une fondation !
Traditionnellement l’excavation de la fondation est réalisée avec une pelle.
En utilisant :
- En largeur : la largeur du godet. Elle doit couvrir la dimension du mur +15cm de part et d’autre.
- En profondeur : env. ~40 à 50 cm. A adapter selon le terrain (cf : profondeur hors gel)
L’excavation peut également être réalisée manuellement. Mais ce peut être chronophage, pour peu que le mur ait un peu de longueur !
#3 : Le coulage d’un béton ferraillé
En général, le béton est coulé sur ~15 à 20 cm pour un muret.
Le cubage du béton est calculé par la formule :
Cubage (m3) = largeur fondation (m) x épaisseur de béton (m) x longueur du mur (m)
Avec :
- Largeur fondation : la largeur du godet ;
- Epaisseur : l’épaisseur de la couche de béton que vous aurez choisie (ex : 20 cm)
- Longueur du mur : les dimensions de votre mur
En complément, on prend en compte les irrégularités du sol pour déterminer le cubage du béton. En effet, il se peut que l’on ait réalisé une excavation irrégulière (ex : profondeur, largeur) ce qui entraine un besoin supplémentaire en béton.
Coté ferraillage, on peut s’orienter vers :
- Un béton fibré pour les petits murs ;
- Une semelle filante pour les murs au-delà de 1m (ex : 3 barres diamètre 8)
Le choix d’un ferraillage au détriment d’un autre dépend de facteurs comme la taille du muret ou encore la qualité du sol : un sol argileux n’a pas les mêmes qualités qu’un sol rocailleux ou bien sablonneux !
Une fois le béton de fondation coulé et le temps de séchage respecté, on peut procéder à la mise en place des agglos.
#4 : L’assemblage des agglos
Pour un assemblage rectiligne, on trace un repère sur la fondation, avec un cordeau traceur préalablement tendu.
Pour éviter les remontées par capillarité, on applique un mortier hydrofuge sur le premier rang de parpaing.
De plus, si le mur est soumis à un contact avec la terre sur l’une de ses faces, on peut appliquer un hydrofuge sur la dite face, complémentée par un drain pour évacuer les eaux en pied de mur.
L’assemblage du premier rang s’effectue en commençant par les extrémités, suivi du milieu.
Chaque agglo est assemblé avec un joint horizontal et un joint vertical. Tout en respectant le principe de « joints décalés » à chaque nouveau rang.
La verticalité des agglos est régulièrement contrôlée avec un fil à plomb, qui présente une précision nettement supérieure au niveau à bulle.
Dès lors que les agglos ont été assemblés sur la hauteur souhaitée, plusieurs possibilités se dessinent. Puisqu’on peut mettre en place :
- un « chapeau » avec des tuiles , de la pierre, etc.
- une couvertine « classique »;
- une clôture sur le muret !
#5 : La mise en place d’un parement
Le parpaing laissé à l’état brut n’est vraiment pas beau.
C’est pourquoi, on peut le recouvrir d’un enduit monocouche ou d’un enduit traditionnel, avec toutes les déclinaisons possibles : taloché, gratté, etc.