Le béton est un matériau connu pour sa grande résistance, on l’utilise dans les construction ayant à subir un lourd poids et dans les plus petites : dalle, terrasse, piscine, garage, fondation.
Suivant le projet, on peut « jouer » sur le degré de résistance du béton. Par exemple, si vous voulez construire une dalle piétonne vous n’aurez pas besoin de la même résistance que pour une dalle carrossable.
Qu’est-ce qui définit la résistance d’un béton ?
Le béton résulte d’un mélange de ciment, sable, gravier et eau.
Tous les éléments entrant dans la composition du béton participent à sa résistance.
Le sable et le gravier
Le sable et le gravier constituent le squelette du béton.
Ils contribuent pleinement à la résistance du béton.
Le ciment
Le ciment fait office de liant.
Assure la cohésion de la matière.
Le ciment se décline en trois niveaux de résistance : 32,5 ; 42,5 ; 52,5
L’eau
Le dosage en eau joue aussi dans la résistance du béton.
Un faible ratio eau/ciment tend à améliorer la résistance du béton.
En effet, le dosage en eau doit être suffisant pour hydrater les grains de ciment, sans être excessif, sans quoi le béton perdrait en résistance.
Dosage du béton
Pour obtenir un niveau de résistance donné, vous pouvez utiliser l’abaque de Dreux.
Cette méthode permet d’obtenir pour un niveau de résistance et de consistance donné (liquidité), en définissant un mélange béton à respecter.
Quelle résistance de béton pour mon projet ?
Pour des projets courants, on parle moins de résistance sinon de dosage exprimé en kg/m3 de ciment.
On entend par projet courant : dalle, terrasse, fondation, abord de piscine, entrée de garage…
Un mauvais dosage du béton revient donc à faire une béton moins résistant et donc plus sujet à fissuration.
Quand on parle de dosage, plus on ajoute de ciment, plus le béton est considéré comme résistant.
Par exemple le dosage d’une dalle de béton sera de ~300 kg/m3 pour une dalle piétonne, tandis qu’une dalle ayant vocation de supporter une voiture sera dosée à ~350kg/m3.
Le saviez vous : la résistance est normée. Notion de classe de résistance.
Exprimer la résistance en dosage c’est bien mais certains projets nécessitent d’être beaucoup plus précis, on les classe donc par niveau de résistance.
Classe de résistance
La résistance du béton est caractérisée par la « classe de résistance » qui se détermine grâce à un test en compression effectué au bout de 28 jours (temps au bout duquel le béton atteint la quasi totalité de sa force).
La classe de résistance du béton s’étend de C8/10 à C100/115. La résistance C25/30 est assez commune.
En savoir plus sur la classe de béton:
Classe de résistance | Résistance dur cylindre (MPa) | Résistance sur cube (MPa) |
C8/10 | 8 | 10 |
C12/15 | 12 | 15 |
C16/20 | 16 | 20 |
C20/25 | 20 | 25 |
C25/30 | 25 | 30 |
C35/45 | 35 | 45 |
C40/50 | 40 | 50 |
C45/55 | 45 | 55 |
C55/67 | 55 | 67 |
C70/85 | 70 | 85 |
C80/95 | 80 | 95 |
Très bien. Mais comment déchiffrer cette classe de résistance ?
Déchiffrer une classe de résistance
La classe de résistance se définit par un indice alphabétique suivi de deux chiffres.
Exemple de classe : béton C 20 / 25.
Mais alors que signifient la lettre et les chiffres ?
- Le C : il désigne le mot « concrete » qui signifie béton en anglais
- Le 20 : il désigne la résistance mesurée sur une éprouvette cylindrique (exprimée en N/mm²)
- Le 25 : il désigne la résistance mesurée sur une éprouvette cubique (exprimée en N/mm²)
La différence de charges de rupture entre éprouvette cylindrique et cubique est due aux forces exercées par le plateau sur l’éprouvette (la force du plateau s’oppose au tassement de l’éprouvette – i.e. Frettage).
La résistance en compression, c’est bien, mais qu’en est il de la résistance en traction?
Dans certains cas d’autres efforts doivent être pris en compte (traction) pour donner au béton la capacité de supporter aux efforts.
Or le béton a une résistante assez faible à la traction: elle représente 1/10 de sa résistance en compression.
Par exemple : le béton supportera 1 tonne dans un sens, et 100 kg dans l’autre !
Avant d’appliquer un béton, on prend donc en compte les forces auxquelles il sera amené à faire face et on décide en conséquence de lui ajouter une armature capable d’absorber les efforts ou non.
Comment améliorer la résistance d’un béton ?
Pour améliorer la résistance du béton, on peut jouer sur différents facteurs.
En voici quelques-uns :
On peut ajouter des armatures : fer, treillis soudé
- C’est courant lorsqu’on fait une dalle ou un mur.
- Cela renforce le béton en traction.
- C’est le concept du béton armé et du béton précontraint.
On peut ajouter des fibres : le béton fibré
Dans certains cas, l’ajout de fibres permet de remplacer un treillis soudé.
On peut mettre des ajouts : cendre, filler
- On peut utiliser de très petites particules : cendres, filler, pour remplir les vides.
- Un béton avec le moins de vide sera plus compact, et plus résistant
Besoin de béton résistant ? Pour une garantie, faites appel à une entreprise de béton
Vous avez donc maintenant les clés pour anticiper de quel type de béton avez vous besoin.
Les centrales à béton produisent un béton de qualité et bien formulé.
Toutefois si vous n’êtes pas plus bricoleur que ça, nous vous conseillons d’avoir recours à un professionnel pour la pose de votre dalle en béton.
En effet celui-ci saura adapter le niveau de résistance nécessaire à la fonction qu’elle sera amenée à remplir : dalle piétonne, dalle extérieure, dalle de voiture, fondation etc…
Ainsi un professionnel vous offre :
- Des conseils avisés pour une dalle adaptée à vos besoins.
- Un béton de qualité répondant aux normes et robuste.